Cristovam, qui débarque du nord Brésil, est à la recherche de travail. Il est embauché dans une usine de lait, dans le sud, en pleine campagne. Il vit seul, sans cesse raillé et victime de racisme. Il s’installe dans une maison abandonnée qui regorge d’objets. Il les découvre avec curiosité, attachement, comme à la recherche de ses origines.

Comment peut s’intégrer Cristovam, en tant que vieil homme noir débarqué du nord ? Les poids culturel et politique sont toujours là, sur fond de chamanisme. Le réalisateur, dans une atmosphère des années 70, révèle le conservatisme, les injustices, le racisme, et les périodes de dictature brésilienne. Certaines images sont de réelles photographies, fortes et entières. L’acteur brésilien, Antonio Pitanga dans le rôle de Cristovam, âgé de 81 ans lors du tournage, apporte beaucoup d’expressivité et de puissance aux images.

Un remarquable premier long-métrage de la part de Joao Paulo Miranda Maria, qui révèle tant une violence intérieure que celle du Brésil.

Audrey