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En 1886, Camille Saint-Saëns compose Le carnaval des animaux, suite musicale de 14 mouvements pour orchestre. Aujourd’hui, The Amazing Keystone nous propose son adaptation réorchestrée.


Après le succès de Pierre et le loup… et le jazz, ce big band parcoure l’histoire du jazz et toute la variété de ses expressions (blues, free jazz, swing, bossa, funk …) pour nous divertir au travers des aventures d’un autre lloup.
Ce loup, particulièrement affamé et persévérant, essaye de s’inviter au carnaval des animaux en suivant les conseils du lion ((trombone au vibrato rugissant) qui plume sans vergogne les poulettes du poulailler (trompettes funky).


De plus en plus affamé, le loup nous fait une énumération de différents festins dont celui de l’hémione avec course poursuite bebop en arpèges de saxophones et guitare électrique. 


Pour avoir les kangourous, la palissade est à franchir en piano stride, vieux style de piano jazz apparue à Harlem vers 1919 syncopé en improvisation rapide, qui s’enchaine parfaitement entre le saut du loup et son atterrissage sur un éléphant en tuba très pulsé « lourd ». 


Les longues oreilles de l’âne se transforment ici en oreilles de lapins (plus rapide à manger !), dans un groovy cadencé sur le nombre de bêtes ingurgités et sur le ventre repu/tendu qui empêche le loup de sortir du tunnel.


 Aquarium, le loup persévérant, veut arriver au chapiteau en passant par la rivière. Un détail oublié, le loup ne sait pas nager et manque se noyer. L’air est vraiment bien repris par les cuivres : on est sous l’eau avec lui. 


S’ensuit la volière avec les oiseaux qui pépient en flûtes traversières et le coucou appelle la clarinette. Trèves de mésaventures le loup trouve son déguisement en plumant les cygnes sur un air en trompette et se roule en dansant le lindy hop dans la boue pour coller les plumes. 


Contrairement aux précédents carnavals, celui-ci n’est pas un enchainement récit/musique. Tout est lié, les instruments interagissent avec l’histoire que le loup nous livre par la voix d’Edouard Baer et le texte de Taï-Marc Le Thanh (auteur des romans jeunesse Jonah). 


C’est avec beaucoup d’humour et de dérision que s’enchainent ses mésaventures jusqu’au suspense final… du montage du chapiteau au carnaval tous les protagonistes (musiciens conteurs écrivain illustrateur) transmettent leur amour pour cette musique. 


Chaque animal ou péripéties rencontrés par le loup sont l’occasion d’une démonstration sonore instrumentale, du jazz sous toutes ses expressions (piano stride, vibrato du trombone, lindy hop, funky ou groovy, tout y passe) ça pulse, ça swingue, ça rigole : ça s’écoute sans modération !


Tout public.


Amandine